Stresseurs psychosociaux académiques et détresse psychologique durant la formation infirmière
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Abstract
Introduction : La détresse psychologique est fréquente chez la population étudiante universitaire. Sa prévalence s’élève entre 26,6% et 65,3% chez des étudiant·es du domaine infirmier de divers pays pendant la pandémie de COVID-19. Les stresseurs psychosociaux académiques, parmi lesquels figurent la surcharge de travail et le manque de soutien social, semblent nuire à la santé mentale. Davantage d’études sont requises pour comprendre cette association, notamment en contexte de pandémie.
Objectifs : Cette étude a été menée auprès d’étudiant·es du domaine infirmier du Québec durant la pandémie de COVID-19. Elle visait à 1) examiner la prévalence d’exposition aux stresseurs psychosociaux académiques et de détresse psychologique; 2) évaluer les associations entre les stresseurs psychosociaux académiques et la détresse psychologique.
Méthode : Cette étude s’appuyait sur un devis corrélationnel transversal. Les données ont été collectées au moyen d’un questionnaire en ligne auto-administré auprès de 230 étudiant·es du domaine infirmier. Des modèles de régression Poisson robustes ont permis d’évaluer si les stresseurs (demandes psychologiques élevées, latitude décisionnelle faible, soutien social faible, reconnaissance faible, surinvestissement) accroissent la prévalence de la détresse psychologique (Kessler-6, où un résultat ≥7/24 correspond à une détresse psychologique élevée ou très élevée).
Résultats : La détresse psychologique touchait 77% des étudiant·es. L’exposition était plus importante pour les demandes psychologiques élevées (75,65%) et le surinvestissement (53,91%). Après ajustement, seul le surinvestissement augmentait la prévalence de la détresse psychologique (RP : 1,91; IC95% 1,05-3,47).
Discussion et conclusion : Les résultats s’alignent à ceux de recherches précédentes. Le surinvestissement est une caractéristique personnelle, mais il est possible qu’il soit encouragé par une surcharge de travail. Les résultats suggèrent que le surinvestissement ait un impact néfaste sur la santé mentale étudiante.
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